Depuis 2021, le mentorat vise à favoriser la réussite de tous les jeunes en les accompagnant dans leur scolarité ou leur entrée dans le monde professionnel. Le jeune est accompagné par un mentor. Le mentor donne et reçoit en retour. La relation mentor-mentoré, c’est gagnant-gagnant. Explications avec Nicolas qui a fait le choix du mentorat.
Nicolas, qui es-tu ?
J’ai 31 ans, j’habite Peuplingues, près de Calais. J’ai passé un bac STG, un BTS Banque, une Licence en Information et Communication et j’ai terminé par un Master Ingénierie du Tourisme et Littoral. Je suis actuellement en recherche d’emploi.
Comment a commencé l’aventure mentorat ?
J’étais en recherche d’emploi. J’avais beaucoup de temps pour moi et je me suis dit que je pouvais mettre ce temps-là à profit sur quelque chose qui avait du sens. Le mentorat, ça m’a permis d’avoir un contact social et de sortir de ma bulle.
L’idée du mentorat vient aussi de mon père qui accompagnait des jeunes entrepreneurs. En faisant des recherches, je suis tombé sur ce dispositif.
Et ça a matché avec la jeune que tu suis ?
Au début je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais. À la base je ne suis pas trop à l’aise avec les jeunes. Mais la première rencontre avec Maëlys s’est faite naturellement. Au fil du temps, on a noué une relation de confiance. On a un point commun : on a tous les deux une fibre artistique : la musique pour moi et le cinéma et le théâtre pour elle.
Qu’est-ce que représente le mentorat pour toi ?
C’est donner du sens et c’est aussi se rendre disponible pour des jeunes qui peuvent se sentir un peu perdus dans le monde scolaire. Le bac arrive très rapidement et au moment de choisir l’orientation, on ne sait pas forcément quoi faire. Ça arrive de choisir un secteur par dépit.
Le mentorat, c’est vraiment un appui pour le mentoré. Mais ça va au-delà de l’accompagnement scolaire. On accompagne le jeune dans tous ses questionnements, que ce soit au niveau perso et pro.
Quels sont les avantages pour le jeune et pour toi ?
Pour le jeune, se sentir écouté et considéré. Être en lien avec quelqu’un de neutre : je ne suis pas son professeur ni un de ses parents. C’est plus facile pour la jeune de m’accorder sa confiance. Je lui donne des conseils par rapport à mon expérience de vie, je l’aide dans son avancée scolaire. Par exemple, prochainement je vais l’accompagner avec ses parents aux journées portes ouvertes d’un lycée. Si je résume, c’est un gros soutien moral.
Et pour moi, ça me change de mon quotidien de recherche d’emploi. Ça me fait du bien de me sentir utile et en plus je mets en avant cette expérience lors de mes entretiens professionnels.
Quels sont les premiers changements que tu as remarqué chez le jeune ?
Maëlys avait tendance à être impulsive. Au fur et à mesure de nos échanges, elle a posé sa diction, s’est exprimée de façon plus calme. Je la sens bien plus sereine en général.
Une anecdote à nous confier ?
Le premier jour, j’appréhendais, j’avais des doutes sur le fait d’être qualifié pour ce rôle. Mais après le premier rendez-vous avec sa professeure principale, le feeling est bien passé et j’ai tout de suite été en confiance.
Un dernier mot pour les jeunes qui hésitent ?
Sautez le pas ! Il n’y a pas de honte à demander de l’aide, à se faire accompagner. À cet âge, c’est plus que bénéfique d’avoir l’avis de quelqu’un de plus âgé.
Contact : mentorat.gip@ac-lille.fr
En savoir plus sur le mentorat : https://monavenirpro-hdf.fr/mentorat/
